Voyages dans nos Indes intérieures



Voyage dans nos Indes intérieures, 2019
Vidéo HD noir et blanc/couleur, son, 14’
rose des vents autocollante (sol)
Production : CARMA/DAC GUYANE/ Fondation Hermès
Composition musicale : Vincent Guiot  

Travels to our Inner Indias, 2019
Black and white HD video, sound, 14’
wind rose sticker (ground)
Production : CARMA/DAC GUYANE/ Fondation Hermès 
Music creation : Vincent Guiot

La vidéo présente le récit d’un voyage, celui des Européens faisant route vers l’Ouest pour atteindre les Indes orientales. Découvrant les Amériques, ils ignorent encore tout de ce nouveau monde et lui donnent le nom d’« Indes occidentales ». Ses habitants seront donc les indiens. La bande son de la vidéo fait intervenir une chanteuse qui reprend en tamoul (Inde du Sud) un air amérindien (chant kali’na, amérindiens de la Guyane et du Suriname). Peu à peu le récit se transforme, le voyage n’est pas tant celui qui se fait d’Est en Ouest mais celui d’une quête intérieure, de l’exploration du moi comme d’une terre inconnue. Car dans un monde globalisé, l’Est et l’Ouest sont des pôles qui s’inversent à loisir selon la situation géographique de l’observateur. Dans notre monde actuel, d’autres pôles se sont installés, pôles que nous nommons « local » et « global ».
« Voyage dans nos Indes intérieures » propose une exploration dans les couches profondes du moi : couche extérieure du moi, en interface avec des modes de vie occidentalisés et des flux globaux ; couche intermédiaire du moi dans le regard focal et la force de désignation ; couche profonde avec la vision périphérique et les sensations internes.

The video narrates the journey of the westward bound European conquerors en route to the East Indies. Upon discovery of the Americas, they knew next to nothing about this new world and mistakenly named it « Western Indies ». Henceforth local inhabitants would be named Indians. The video’s soundtrack features a Native American tune (by the Kali’na people of French Guiana and Suriname) as sung in Tamil (a language from Southern India). The tale undergoes a slow transformation: now it’s not so much a journey from East to West as it is an inner quest, a discovery of the Self as Terra incognita. For in a globalised world, East and West tend to become interchangeable poles, depending on the observer’s geographic location. In today’s world, other poles now stand in prominence, namely the “local” and “global” dimensions.
« Travels to our Inner Indias » endeavours an exploration of the successive layers of the Self: the external layer, which interfaces with westernised life-styles and global flows ; the middle layer, that of focal sight and the strength of designation ; the deep layer, that entails peripheral vision and inner sensations.