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Silicon Islands and War, 2025
Vidéo-essai, 37 min
Composition musicale : Vincent Guiot
Avec les musiciens NEL-K, Seung-Hwan Diego Bae, Echo, Vincent Guiot
Production : Centre National des Arts Plastiques (CNAP), CARMA, centre d’art de de recherche, avec laDirection Jeunesse, Culture et Sports de Guyane, SIGMA Japon, Mois Européen de la Photographie, Université du Luxembourg, Laboratoire AIAC (Arts des Images et Art Contemporain) de l’Université Paris 8 des créations, Ambassade de France en République de Corée, Subodh Gupta.
A l’heure où l’IA connait un développement sans précédent, la maitrise de la technologie des semi-conducteurs est devenue stratégique dans l’échiquier mondial. Sans les semi-conducteurs, le développement des moteurs des intelligences artificielles ne peut avoir lieu. Sans les semi-conducteurs, pas d’armement de pointe, de mémoire numérique, ni même encore de photographie numérique.
Cet essai vidéographique invite à considérer une autre histoire de la photographie, une histoire où la résolution de nos images monte en gamme à mesure que l’industrie asiatique (Japon, Corée du Sud, Taïwan) miniaturises les semi-conducteurs.
Mais cette course en avant dans la technologie ne se comprend correctement qu’en regard de son contexte géopolitique et la rivalité opposant Chine et US dans la zone Pacifique. Au Japon, en Corée du Sud et à Taïwan, produire des semi-conducteurs de qualité, c’est aussi affirmer une position forte vis-à-vis de ces puissances.
Comment alors ne pas entrelacer l’évolution de nos images avec l’histoire de ces Silicon Islands, de ses guerres et conflits ?
Au récit impersonnel des voix générées par IA, y répond celle d’un conteur créole.
Ce dernier défie le gigantisme de la mémoire numérique et son flot démesuré d’images, avec les outils de la mémoire orale, la poésie et le chant.
Le récit advient au travers de chansons (Nel-K, Seung Hwan Diego Bae, Echo) où se modulent des intonations affectives : on y dit la fierté de résister aux puissants tout autant que le blues mélancolique d’avoir été modelé par eux ; on y rapporte les folies de l’Anthropocène, où Taïwan ne peut délocaliser ses usines dernier cri, considérées comme un « bouclier de Silicium » face à la Chine, usines monopolisant les ressources en eau et en énergie au détriment des besoins de la population. Mais la production de semi-conducteurs continue de s’intensifier.
Projections : Les chambres obscures de l’IA, Industries extractives et logistique du capital – Écogéopolitiques de l’IA, salle de cinéma, Le Monde selon l’IA, Jeu de Paume, Paris (2025) Musée de l’appareil photographique, Vevey, Suisse (2025), Canal Projects, New York (2025)
Expositions : Mois Européen de la Photographie, Université Belval, Luxembourg (2025) Bảy nổi ba chìm - Seven up Three down, CCS Bard, New-York (2025), Interrogative AI, Incheon Art Platform, Corée du Sud
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Silicon Islands and War, 2025
Video-essay, 37 min
Musical composition: Vincent Guiot
With musicians NEL-K, Seung-Hwan Diego Bae, Echo, Vincent Guiot
Production: the National Center for Visual Arts (CNAP), the CARMA and the Direction Jeunesse, Culture et Sports de Guyane, SIGMA Japan, the European Month of Photography and the University of Luxembourg, Paris 8 University, the French Embassy in the Republic of Korea, and Subodh Gupta.
A l’heure où l’IA connait un développement sans précédent, la maitrise de la technologie des semi-conducteurs est devenue stratégique dans l’échiquier mondial. Sans les semi-conducteurs, le développement des moteurs des intelligences artificielles ne peut avoir lieu. Sans les semi-conducteurs, pas d’armement de pointe, de mémoire numérique, ni même encore de photographie numérique.
Cet essai vidéographique invite à considérer une autre histoire de la photographie, une histoire où la résolution de nos images monte en gamme à mesure que l’industrie asiatique (Japon, Corée du Sud, Taïwan) miniaturises les semi-conducteurs.
Mais cette course en avant dans la technologie ne se comprend correctement qu’en regard de son contexte géopolitique et la rivalité opposant Chine et US dans la zone Pacifique. Au Japon, en Corée du Sud et à Taïwan, produire des semi-conducteurs de qualité, c’est aussi affirmer une position forte vis-à-vis de ces puissances.
Comment alors ne pas entrelacer l’évolution de nos images avec l’histoire de ces Silicon Islands, de ses guerres et conflits ? The impersonal narrative of AI-generated voices is countered by that of a Creole storyteller. The latter challenges the gigantism of digital memory and its inordinate flood of images with the tools of oral memory, poetry and song.
The story is told through songs (by Nel-K, Seung Hwan Diego Bae, Echo) in which emotional intonations are modulated: the pride of resisting the powerful is expressed as much as the melancholy blues of having been shaped by them; the follies of the Anthropocene are recounted, with Taiwan unable to relocate its state-of-the-art factories, considered a “Silicon shield” against China, monopolizing water and energy resources to the detriment of the population's needs. But semiconductor production continues to intensify.
Screenings : The Dark Rooms of AI, Extractive Industries, and Capital Logistics – Eco-geopolitics of AI, cinema program, The World Through AI, Jeu de Paume, Paris (2025), Camera Museum, Vevey, Switzerland, Canal Projects, New York (2025)
Exhibitions : European Month of Photography, Belval University, Luxembourg (2025), Bảy nổi ba chìm - Seven up Three down, CCS Bard, New-York (2025), Interrogative AI, Incheon Art Platform, South Korea (2025/2026)